Histoire & patrimoine

Un peu d’histoire…

Bien avant l’arrivée des forestiers et des premiers colons, des groupes des Premières Nations circulaient de façon continue dans la grande région de Ferme-Neuve. Les Atikameks de la nation algonquine s’arrêtaient pour chasser, pêcher et cueillir les petits fruits pendant la saison estivale. Ils ont continué à occuper leur campement d’été situé entre la Lièvre et le Lac de la Vieille (aujourd’hui appelé Lac des Journalistes) pendant une vingtaine d’années après la création de la municipalité, en 1901.

Une région forestière à découvrir

Notre histoire débute avec l’exploitation forestière sur la Haute Lièvre au second quart du 19e siècle. La richesse en pins blancs et pins rouges motive plusieurs marchands de bois anglo-saxons à exploiter les rives de la Lièvre et à y implanter de grandes fermes de chantiers. 

La Compagnie James Maclaren détient la concession de la rive est à partir de 1864 et celle de la rive ouest en 1901. Elle défriche plus de 300 acres dans le premier rang du canton Pope pour y développer la « Mountain Farm » afin d’approvisionner ses nombreux chantiers. Vers 1888, cette ferme neuve sera vendue à Cyrille Lafontaine de Notre-Dame-du-Laus qui y envoie son fils Léonard l’exploiter. Nous reconnaîtrons les membres de cette famille Lafontaine comme nos pionniers. 

La réputation de la qualité des terres à proximité de cette ferme attire les premiers colons. Depuis le Rapide de l’Orignal, les rangs du canton Wurtele en accueillent à partir de 1890. Rapidement, des billets de location sont aussi demandés pour les cantons Gravel et Moreau. 

La création du noyau villageois

La mission est créée en 1893 par le curé Trinquier et deviendra la paroisse Notre-Dame du Très-Saint-Sacrement de Ferme-Neuve, en 1901. La ferme neuve sur laquelle se développe le village fait partie de la municipalité des cantons unis de Robertson et Pope créée en 1897, tandis que les cantons contigus à cette ferme neuve se regrouperont pour devenir en 1901 la municipalité des cantons unis de Wurtele, Moreau et Gravel. C’est seulement en 1911 que le canton Pope se joindra à ce regroupement. En 1917, le village s’en détache et crée sa propre municipalité, celle du village de Ferme-Neuve. Le canton Major s’ajoutera en 1920 à la municipalité rurale, puis celle-ci cèdera une partie des cantons Gravel et Moreau pour permettre la création de nouvelles municipalités, dont Lac-Saint-Paul et Mont-Saint-Michel.

En janvier 1930, la municipalité de la Paroisse de Ferme-Neuve est créée et remplace celle des cantons unis, elle couvre toute la partie rurale de ce nouveau découpage. Le canton Fontbrune s’ajoutera en 1966. 

La fusion de vastes territoires

En 1997, les maires des deux municipalités partageant le territoire de Ferme-Neuve demandent une fusion. La Municipalité de Ferme-Neuve naîtra officiellement le 24 décembre de cette même année avec l’assentiment de la grande majorité de la population.

Ferme-Neuve a été reconnue pendant plusieurs années pour son économie basée sur l’exploitation de la forêt et des terres agricoles. Cette économie mixte va bénéficier à plusieurs agriculteurs qui ont besoin de ce revenu de bûcheron pendant la saison hivernale. L’entrepreneuriat a aussi été une force dans le domaine forestier, la municipalité comptait plusieurs entrepreneurs prospères. Les crises forestières répétées fragiliseront cette économie. La diversification par le volet touristique est devenue nécessaire pour contrer la dévitalisation.

Armoirie

ARMOIRIES DE FERME-NEUVE

« Le soleil se levant sur fond bleu » de la partie supérieure de l’écu rappelle la fondation de la ferme modèle comme l’aurore d’un jour nouveau. De plus, les couleurs de cette partie, le jaune et le bleu, ont une symbolique religieuse importante, soit au Saint Sacrement et à Notre Dame et, delà, à la paroisse Notre-Dame-du-très-Saint-Sacrement.

Le fond noir de la deuxième partie, couleur de l’humanité et de la charité, signifie la générosité des journalistes en regard de cette ferme neuve, Les deux « croisettes » nous renvoient aux deux évêques qui ont laissé leurs noms aux cantons desquels relevait autrefois Ferme-Neuve soit Gravel et Moreau.

Le « cor de chasse» représente la renommée des honorables Pope et Wurtèle tout en rappelant la fondation de Ferme-Neuve, C’est aussi le symbole du « nouveau » rappelé par la devise « Non nova sed nove» qui se traduit par « Rien de neuf mais d’une manière neuve »

Située à une vingtaine de kilomètres au nord de Mont-Laurier, Ferme-Neuve constitue la plus vaste municipalité de la région des Laurentides. Son nom rappellerait la ferme modèle que des journalistes montréalais ont fait construire en 1902 pour attirer les colons en ces lieux. On la dénommait « La Ferme de la Montagne », par référence à la montagne du Diable, devenue par la suite le mont Sir-Wilfrid.

Les huit journalistes que Lomer Gouin, ministre de la Colonisation, avait amenés avec lui ont également lancé une souscription publique pour bâtir une école qui devait porter le nom « École des Journalistes ».

Par reconnaissance, on a baptisé « Lac des Journalistes », le lac situé aux portes de Ferme-Neuve.

En 1902, était érigée la municipalité des cantons unis de Würtele-Moreau-et-Gravel.  En 1904, on procédait à l’érection canonique de la paroisse de Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement, laquelle devait faire l’objet d’une reconnaissance civile en 1916.  En 1917, la municipalité du village de Ferme-Neuve était créée à la suite de son détachement de la municipalité des cantons unis; cette dernière allait devenir la municipalité de la paroisse de Ferme-Neuve en 1930. La municipalité de Ferme-Neuve a été créée le 24 décembre 1997.

Les Fermeneuviens vivent de l’agriculture, en grande partie, et du tourisme attiré par les nombreux cours d’eau qui sillonnent leur coin de pays.

Ils ont adopté la devise Non nova sed nove, rien de neuf, mais d’une manière neuve, astucieux jeu de mots qui prend la dénomination municipale pour base, laquelle identifiait le bureau de poste local ouvert en 1898.

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